La renommée du groupe Esmod international s’est construit à la fois sur la qualité de sa méthode vénérable ( l’établissement parisien constitue la plus ancienne école de mode du monde) mais aussi pour l’étendue de son reseau. Cette étendue, qui porte la parole d’Esmod partout dans le monde est également le meilleur garant d’un échange constant entre les éleves, d’une ouverture à tous les horizons, d’un dialogue entre toutes les cultures.
Une créatrice résume parfaitement l’essence du groupe, sa curiosité, son sérieux, son excellence. C’est Ece ege qui avec sa sœur a fondé la maison Dice Kayek. Ce tandem sororal se compose de la manière suivante : Ece est la créatrice, Ayse est la gestionnaire. Complices, complètes, complémentaires. Née en 1963 à Bursa, une ville du Nord-Ouest de l’Anatolie, Ece se découvre une passion pour la mode à Paris. La jeune étudiante intégre alors l’école Esmod ou elle se souvient avec émotion de la grande diversité de nationalités qui composait les classes. Un melting pot foisonnant et inspirant. « Beaucoup sont rentrés dans leur pays. Moi je savais que si je voulais faire de la mode mon métier, je devais rester. C’est à Paris que tout se passe, et ce encore aujourd’hui. »
Une fois l’obtention de son diplôme obtenue, Ece créée sa société. Nous sommes en 1992. Tout débute avec une tres agréable proposition de chemises blanches, commodes et raffinées, aux tissus choisis. Mais ce n’est que le début : la vaste palette d’outils pédagogiques que lui a fourni l’enseignement prodigué au sein de l’ecole, va lui fournir les atouts nécessaires à l’épanouissement, mais plus important encore, à la longévité et à la prospérité de son entreprise. Des atouts créatifs et commerciaux. Aujourd’hui la maison Dice Kayek, plus inspirante que jamais, se caractérise comme un périple enivrant entre la France et la Turquie, mais aussi comme un cri d’amour pour l’artisanat, pour les petites mains qui cousent et qui brodent, autant de merveilleux savoir-faire dont la créatrice a découvert toutes les facettes durant sa scolarité parisienne.
Prêt à porter ? Haute Couture ? Peu importe. La créatrice, ayant pu apprécier à sa juste mesure la grande diversité créative qu’offrent les diverses expressions de la mode et de la couture au sein d’Esmod, a su tirer le meilleur parti de toutes les possibilités offertes par les deux calendriers parisiens. Dice Kayek est une maison d’élégance à porter qui prend son temps, ni vivant pas à la vitesse de l’éclair mais au temps de la virtuosité. Les plus grands musées du monde, dont le Victoria & Albert Museum à Londres (acquéreur de plusieurs pièces), les Arts décoratifs à Paris, Istanbul Modern ou encore l’Amsterdam Museum, ont salué à sa juste mesure une vision qui juxtapose aux pliages savants et aux broderies fastueuses de l’artisanat ottoman, la « façon » qui distingue la silhouette parisienne.
Une boutique conçue par Bernard Dubois dans une galerie d’art
La marque ouvre aujourd’hui sa première boutique parisienne, au 15 rue Saint Benoit dans les murs d’une galerie d’art emblématique de Saint-Germain-des-Prés. C’est dans ce quartier que les deux sœurs ont élu domicile à leur arrivée dans la capitale française Le bâtiment qui abrite la boutique est plutôt atypique pour la capitale : il date des années 50. « Son austérité classique rappelle un peu les rationalistes italiens ». Une fois encore, c'est bien la vigueur de la curiosité universelle, la prédilection pour le travail artisanal d'exception et la volonté de sérieux, si caractéristiques de la "touche Esmod" qui ont imprimé leur signature dans les lieux.
L’architecte Bernard Dubois a conçu un lieu dont la sobriété de ton et la retenue architecturale permettent aux créations présentées (on aurait pu écrire : exposées) de s’épanouir gracieusement. Il y a une évidente volonté de jouer avec les codes et les références, d’insuffler un caractère contemporain aux matériaux classiques : deux majestueux murs de marbre adressent un vigoureux clin d’œil au Pavillon de Barcelone de Mies Van der Rohe. Des colonnes et des poutres de béton dressent des lignes inattendues. Cela crée une collision étrange et délicieuse, une étrangeté de détails qui prolonge la démarche de remise en question des codes de l’architecture du siècle dernier. L’alchimie entre l’ordonnance du lieu et la structure des créations est totale.
Crédit photo : Romain Laprade
The universal curiosity of Dice Kayek
The reputation of Esmod International Group has been built on both the quality of its renowned method (the Parisian school is the oldest fashion school in the world) and the size of its network. This network, which speaks for Esmod all over the world, is also the best guarantee of constant exchanges between the students, of being open to all the horizons, of a dialogue between all the cultures.
A designer perfectly sums up the essence of the group, its curiosity, its seriousness, its excellence. Ece Ege and her sister have founded the Dice Kayek company. This tandem of sisters is made up of Ece - the creator and Ayse - the manager. Complicit, comprehensive, complementary. Born in 1963 in Bursa, a city in northwestern Anatolia, Ece discovered her passion for fashion in Paris. The young student joined the Esmod school, and with lots of emotions she remembers the great diversity of nationalities that were part of the classes. A vibrant and inspiring melting pot. "Many have returned to their countries. I knew that if I wanted to choose fashion as my profession, I had to stay. Even today, everything happens in Paris. »
After graduation, Ece created her own company - it happened in 1992. It all started with a very pleasant selection of white shirts, comfortable and refined, in the finest fabrics. But this is only the beginning: the wide range of educational tools provided by Esmod's experience will equip her with the skills she needs to thrive, but more importantly, to ensure the longevity and prosperity of her business. Creative and commercial assets. Today, the Dice Kayek company, more inspiring than ever, is characterized as an enchanting journey between France and Turkey, but also as a sign of love for craftsmanship, for the little hands that sew and embroider, so many wonderful skills that designer has discovered in all the facets during her Parisian school years.
Prêt à porter ? Haute Couture ? It doesn't matter. The designer, having been able to fully appreciate the great creative diversity offered by the various expressions of fashion and couture at Esmod, was able to make the most of all the possibilities offered by the two Parisian calendars. Dice Kayek is an elegant brand to wear that takes its time, not living at the speed of lightning but in the time of virtuosity. The world's leading museums, including the Victoria & Albert Museum in London (purchaser of several pieces), the Decorative Arts in Paris, Istanbul Modern and the Amsterdam Museum, have praised her vision that juxtaposes the sophisticated folds and lavish embroidery of Ottoman craftwork, the "way" that sets the Parisian silhouette apart.
A boutique designed by Bernard Dubois in an art gallery
Today, the brand is opening its first Parisian boutique, at 15 rue Saint Benoit, within the walls of an emblematic art gallery in Saint-Germain-des-Prés. The two sisters have settled in this exact district upon their arrival in the French capital. The building that houses the shop is rather atypical for Paris: it dates from the 1950s. "its classical austerity reminds us a little of Italian rationalists". Once again, it is the vigor of universal curiosity, the fondness for exceptional craftsmanship and the desire for seriousness, so characteristic of the "Esmod touch", that have imprinted their signature in the premises.
The architect Bernard Dubois has designed a space with simple tones and architectural restraint that allows the presented pieces (one could have written: exposed) to thrive gracefully. There is an obvious desire to play with codes and references, to breathe a contemporary character into classic materials: two majestic marble walls give a strong nod to Mies Van der Rohe's Barcelona Pavilion. Concrete columns and beams create unexpected lines. This results in a curious and delightful collision, a strangeness of detail that prolongs the process of questioning the architectural codes of the last century. The alchemy between the order of the place and the structure of the creations is complete.
Photo credit: Romain Laprade
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