Chez certains étudiants, l’envie de travailler dans la mode vient de loin. Elevée dans un environnement artistique stimulant avec des grands-parents toujours à l’affût des dernières tendances et une mère artiste peintre, l’envie d’Anouck Baumgartner de travailler dans un milieu artistique a très tôt surgi dans sa vie et n’a fait qu’augmenter avec le temps. « Ayant eu la chance d’avoir vécu dans différents pays, tels que le Japon, l’Angleterre et l’Italie, ma culture artistique et de mode s’est rapidement enrichie » indique –t-elle. La découverte d’artistes locaux est devenue une source d'inspiration permanente dans le cadre de ses créations. Sa décision de travailler dans la mode c’est affirmée durant ses années de lycée. Des "fashion shows” organisés par son école à l’époque, lui donne l'opportunité de développer deux premières collections. « Cet univers m’a tout de suite fasciné » affirme-t-elle. Le choix de poursuivre sa scolarité à ESMOD semblait donc logique. Ses créations colorées, franches et pleines d’un humour quasi surréaliste, témoignent de son appétit créatif.
Planet ESMOD : Comment définiriez-vous votre collection de fin d’études ?
Anouck Baumgartner : “To eat or to be eaten” est une collection qui reflète ma personnalité, l’aboutissement de mes années à ESMOD et de mon évolution. J’ai voulu parler de sujets importants pour moi : une société de consommation où l’on dévore la planète et où règne une compétition acharnée. Mais aussi exprimer le body shaming qui est omniprésent, obsessif, anxiogène et coupe l’appétit. Aujourd’hui, le style "héroïne chic" c’est fini. Je veux montrer que manger un cupcake c’est sexy !
P. E. : Vers où pensez-vous vous diriger désormais ?
A. B. : J’aimerais pouvoir exposer mon travail dans des galeries ou des musées. Faire des collections qui ne sont pas uniquement des vêtements, mais aussi de véritables oeuvres d’art qui survivent au temps.
Anouk Baumgartner anouk.baumgartner@fr.esmod.net @_ba.u.m_
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