Par Florence Ferrarri
Inventée en 1958 pour remplacer le caoutchouc, l’élasthanne est une fibre synthétique issue du pétrole. Grâce à ses propriétés élastiques, l’élasthanne a, dès le début, trouvé sa place dans la lingerie et le sport. Mais, à partir des années 80, on a commencé à en mettre partout, trop souvent par tic de mode, plus que pour un avantage pratique avéré (quel intérêt y a-t-il à mettre de l’élasthanne dans un pull-over ?). Or, cette manie du stretch a des effets néfastes sur l’environnement. En effet, même en faible pourcentage, ce qui est le cas la plupart du temps, l’élasthanne, outre qu’elle est non biodégradable, pose d’énormes problèmes de recyclage. Par exemple, alors que le papier constituait une issue de valorisation des cotons hors d’usage, ce n’est plus le cas avec le coton stretch.
Néanmoins, les recycleurs tentent de trouver des solutions. Filatures du Parc a réussi, grâce à un procédé breveté, à extraire des fibres de coton réutilisables à partir de jeans stretch. CID Process de son côté, s’est attaqué au même problème, non sans rencontrer de nombreuses difficultés.
Sur l’élégance de ces jeans moulants à l’extrême, on ne se prononcera pas. On se contentera d’évoquer le sex-appeal de James Dean ou de Marlon Brando dans leurs jeans 100 % coton, patinés naturellement, et entièrement biodégradables et recyclables !
Ainsi, on ne saurait trop recommander de n’utiliser l’élasthanne que là où cette fibre est pertinente et irremplaçable : maillot de bain, vêtement de sport, collant, lingerie, bandes élastiques…
Pour le reste, pourquoi ne pas se tourner vers l’élasticité naturelle du crêpe, l’extensibilité du plissage, la malléabilité du biais, la souplesse de la maille, par lesquels se sont illustrés tant de créateurs de renom : Sonia Rykiel, Issey Miyake, Madeleine Vionnet, Chanel … pour ne citer que ceux-là, en attendant ceux qui relèveront le flambeau !
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SPANDEX
In 1958 spandex was invented to replace rubber. Elastane, known also as lycra, is a synthetic fiber derived from petroleum. Thanks to its elastic properties, elastane found its way into lingerie and sportswear garments right from the start. But, from the 1980s and onwards, it began to be used everywhere, all too often just as a design habit, more than for any proven practical advantage (what is the point of putting elastane in a sweater anyway?)
However, this stretch mania has harmful effects on the environment. In fact, even in small percentages, which is the case most of the time, elastane, in addition to being non-biodegradable, poses enormous recycling problems. For example, whereas paper used to be a way of recovering end-of-life cottons, this is no longer the case with stretch cotton.
Nevertheless, recyclers are trying to find solutions. Filatures du Parc has succeeded, thanks to a patented process, in extracting reusable cotton fibres from stretch jeans. CID Process, for its part, has tackled the same problem, not without encountering many difficulties of their own.
While we won’t comment on the elegance of these extremely tight jeans, we are happy to evoke the sex appeal of James Dean or Marlon Brando in their 100% cotton jeans, with a natural wash and entirely biodegradable and recyclable materials. Now, that’s appealing!
Therefore, it is highly recommended to use elastane only where this fiber is relevant and irreplaceable: swimsuits, sportswear, tights, lingerie, elastic bands, etc.
For the rest, why not turn to the natural elasticity of crepe, the extensibility of the pleating, the malleability of bias-cut, the flexibility of mesh, etc. by which so many renowned designers have distinguished themselves: Sonia Rykiel, Issey Miyake, Madeleine Vionnet, Chanel… to name a few as we wait for others who will pick up the torch!
Recycling stretch jeans: a puzzle almost solved by Les Filatures du Parc (whereas 100% cotton is so easy to recycle!).
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