Etudiants de 3eme année à ESMOD Fashion Business, école de commerce spécialisée dans la mode, ils confient leurs impressions à la suite de la soutenance de leur projet de fin d’études devant un jury de professionnels du secteur.
Ils sont soulagés. Marie Riou, Nina Burgen, Oded Zamir, Samia Kanaan, Thoe Wack et Augustin Trichard sont étudiants à ESMOD Fashion Business. Ils viennent de présenter leur soutenance de fin d’études devant un jury de professionnels. Cette soutenance devait s’articuler autour d’un projet d’extension de marques ou de collaborations mettant en lumière l’ensemble des compétences acquises par le biais d’une étude de marché, d’une création de concept, de la mise en place d’une stratégie marketing et communication nécessaires au lancement d’une nouvelle ligne.
Un moment clé qui couronne trois ans de scolarité au cœur d’une école à dimension internationale, spécialisée dans le domaine de la mode et des secteurs du prêt à porter, du luxe et de lifestyle en général. « Le jury met vraiment en confiance » s’enthousiasme Marie Riou. Il faut dire que l’enjeu est de taille puisque le Bachelor vise à former des diplômés immédiatement opérationnels. Le cursus suivi, qui comprend de longues périodes en immersion professionnelle, est dominé par le concret : il appréhende non seulement les métiers de la mode, mais également leurs évolutions grâce à des interactions constantes avec des professionnels en activité. De la création de mode aux rouages d’une collection en passant par les mécanismes stratégiques et opérationnels du marketing et les nouveaux enjeux soulevés par la RSE ou la digitalisation, il s’agit, pour les alumnis, de disposer de toutes les clés de compréhension leur permettant d’affiner leur parcours, de construire leur réseau et d’augmenter leurs chances d’embauche à la fin du cursus. Impressions choisies.
Marie Riou, Étudiante 3eme année ESMOD Fashion Business, Paris :
« Notre culture s’étoffe vraiment durant notre cursus »
Planetesmod : Que vous ont apporté ces trois années de scolarité ?
Marie Riou : Tout s’est passé très vite. J’ai appris énormément de choses, notamment sur la communication et le marketing, mais aussi l’histoire de la mode. On sent vraiment le gap entre l’arrivée à ESMOD, où on se rend compte qu’on ne connait pas grand-chose, et la fin de la scolarité. Notre culture est vraiment nourrie pendant le cursus. Et puis, c’est aussi de bons souvenirs puisqu’on rencontre des amis, des professeurs.
Pourriez-vous nous décrire votre projet de soutenance ?
C’est un travail de longue haleine, à la fois à l’oral et à l’écrit, autour duquel s’articule vraiment notre troisième année. Il fallait proposer un projet d’extension de marque ou de collaboration. Le thème que j’ai choisi d’aborder s’ordonne autour de la collaboration entre la Maison Dior et SpaceX qui est une entreprise américaine spécialisée dans l’astronautique et le vol spatial. Je ne connaissais rien à l’espace : j’ai donc dû approfondir le sujet tout d’abord, en écoutant des podcasts ou en allant à la BNF. Au final, c’était passionnant.
Où se déroule votre stage de fin d’études ?
Chez Dior, à la boutique Paris Saint-Honoré. Je suis assistance Client Development Manager, c’est à dire tout ce qui concerne le développement de la relation clients. Cela se passe très bien, je suis très, très heureuse. Pour le Master, ce sera à la rentrée 2023.
Nina Burgen, Fashion Business Paris
“J’ai rencontré des professeurs incroyables »
Planetesmod: Comment s’est déroulée la soutenance de votre projet de fin d’études ?
Nina Burgen : Très bien ! Les membres du jury ont dit que j’avais réalisé un projet très intéressant, très complet. Je suis très contente. Mon projet concernait une collaboration entre Drunk Elephant qui est une marque américaine de produits de soins innovants, fondée en 2009 par Tiffany Masterson, une mère de famille texane, et l’enseigne newyorkaise de prêt à porter de luxe Coach. L’objet de cette collaboration était la mise au point d’une gamme de skincare « clean ».
Quel bilan tirez-vous de ces trois années de scolarité ?
C’est un bachelor complet aussi bien du point de vue de la communication que du marketing ou de la création de mode : couleurs, matières, histoire et sociologie de l’art, infographie. On sort avec un bon bagage de connaissances. Et du point de vue humain, évidemment cela se matérialise par de très belles rencontres. J’ai rencontré des personnes très intéressantes, des professeurs incroyables et surtout, je tiens à le préciser, intéressés par leurs élèves.
Comment se déroule votre stage de fin d’études?
Je fais mon stage au service communication de Soprima, une entreprise spécialiste de la pré-enduction, fondée il y a 30 ans. Le luxe, coté industrie en quelque sorte. Je suis au service chargé des grands comptes.
Quels projets pour la suite ?
Déjà, finir mon bachelor, en communication. Et ensuite me spécialiser dans le secteur de la création, plus précisement le graphisme.
Le poste de vos rêves ?
La direction artistique forcément ! Un poste qui concilierait le fun et la création.
Oded Zamir, Fashion Business Paris
“Pour le solitaire que je suis, le travail en groupe a été extrêmement bénéfique »
Alors ce jury?
Je pense qu’ils ont aimé. Les réactions en tout cas semblaient positives. Je suis vraiment soulagé (rires). Mon projet s’articulait autour du développement d’un pôle Épicerie fine pour l’entreprise française de prêt à porter Ami Paris, fondée fin 2010 par Alexandre Mattiussi. Il s’agissait d’étudier la concurrence, le marché, la conjoncture tout en reliant les valeurs de la marque à la création à ce nouveau segment.
Quelles sont, d’après vous, les valeurs ajoutées de l’enseignement ESMOD Fashion Business ?
Tout d’abord, le travail en groupe, notamment lors d’ateliers animés par des professionnels qui illustrent les enseignements magistraux. Pour le solitaire que je suis, c’était une manière très efficace d’apprendre à collaborer avec les autres pour additionner les talents.
Où se déroule votre stage ?
Je l’effectue au sein de la société JLM Group que je connais un peu puisque j’avais déjà eu l’opportunité d’y réaliser un premier stage lors de ma première année d’études. L’entreprise contrôle des épiceries et des restaurants un peu partout à travers le monde. C’est d’ailleurs pour cette raison que mon dossier de fin d’année se développe autour cet univers. Je suis exécutive-assistant du CEO tout en étant en charge du développement artistique. Je considère que j’ai beaucoup de chance. A chaque fois que le groupe ouvre un restaurant, je participe à la réflexion autour de l’univers qui y sera déployé : son ambiance sonore, le choix du mobilier. Tout doit faire sens d’un point de vue créatif.
Quelle est la prochaine étape ?
Les vacances tout d’abord (rire). Un mois de repos avant de replonger dans le travail et de creuser mon sillon dans l’univers de la mode. Je vais également avoir l’opportunité de présenter mon projet de soutenance à Alexandre Mattiussi mais aussi à Nicolas Santi-Weil, qui est le CEO d’Ami Paris (par ailleurs nommé entrepreneur de l’année 2022 pour la région Ile de France, dans le cadre de la 30e édition du Prix de l’Entrepreneur de l’année organisé par EY, en partenariat avec HSBC, Verlingue, Steelcase et Bpifrance, ndlr).
Samia Kanaan, Diplômées, Fashion Business Paris
“La magie d'ESMOD, c’est le sentiment d’appartenir à une famille »
Quelles premières impressions tirez-vous de la soutenance de ton projet de fin d’études devant un jury de professionnels ?
Honnêtement, j’étais vraiment effrayée au début mais tout s’est bien passé. C’était une belle expérience. J’ai l’impression d’un chapitre qui se termine. Vivement la prochaine étape ! Mon projet se prénommait Balenciaga Casa qui, comme son nom l’indique, vise une extension lifestyle de la Maison parisienne.
Qu’est-ce qui vous a le plus impacté durant votre scolarité au sein d’ESMOD ?
J’ai vraiment été marqué pendant ces trois années par le sentiment d’appartenir à une famille. La magie d’ESMOD repose vraiment sur le fait que chaque étudiant a l’impression d’être en quelque sorte à la maison, pour apprendre en toute sécurité, avec la notion de plaisir toujours présente. C’est important de le préciser car de nombreux étudiants viennent des quatre coins du monde. C’est un enseignement international où tout est fait pour que nous nous sentions tous très proche. Vraiment, c’est le mot famille qui me vient définitivement en tête en tout premier lieu.
Et quels sont, d’après vous, les points forts de la formation ?
En quelques mots, je dirai l’expérience concrète et la confrontation avec le « vrai monde », avec les réalités de l’entreprise, grâce aux stages et aux contacts nombreux que nous nouons avec les professionnels. Une multitude de projets nous amène à appréhender des cas réels d’entreprises, tout en allant au contact avec elles.
Pouvez-vous nous parler de votre stage ?
Je suis Assistant Wholesale Manager au sein du label parisien Timeless Pearly qui a été crée par Leslie Chetrit. La marque propose des bijoux fantaisie aux accents vintage. J’étais clairement en dehors de ma zone de confort au sein de cet univers et j’ai vraiment aimé. J’ai particulièrement apprécié le fait que je pouvais être moi-même en étant créative. Au département wholesale (distribution via des détaillants multimarques, des boutiques indépendantes : la marque vend non pas au client final mais à la boutique qui le revendra à ce dernier, ndlr), mon poste consistait à établir des relations avec des nouveaux clients et à maintenir des liens solides avec les clients établis. La marque a des clients sur tous les continents : il fallait dialoguer avec eux, gérer les achats, leur présenter les nouvelles collections au showroom.
Des projets ?
Voyager tout d’abord. J’aimerai trouver du travail à New-York avant, pourquoi pas, revenir à Paris pour poursuivre ma scolarité.
Théo Wack, Major de promo, Fashion Business Lyon.
“Travailler sur de nombreux cas concrets aiguisent notre agilité »
Pourriez-vous vous présenter en quelques mots ?
J’ai 24 ans, et j’ai étudié durant trois ans le design graphique suivi d’un an d’apprentissage du codage informatique en webdesign. Je me suis passionné pour la mode il y a quelques années ce qui m’a amené à intégrer ESMOD Fashion Business, à Lyon.
Comment s’est passé la soutenance de votre projet de fin d’étude devant les professionnels ?
Ça s’est très bien déroulé. J’étais finalement assez détendu et je pense que le jury l’a ressenti. Dans tous les cas, j’étais fier de mon projet : une collaboration entre la marque Salomon que l’on connaît bien et qui fait des vêtements et des accessoires de sport et de loisir depuis 1947, avec le label lyonnais Arpenter qui est une marque de prêt à porter fondé en 2011, privilégiant la filière locale. Je proposais de développer une ligne écoresponsable de sneakers outdoors. Habituellement, on porte les vêtements et les chaussures Salomon pour aller en extérieur, faire des randonnées. Les produits issus de cette collaboration visait davantage un usage quotidien et urbain.
Que vous ont apporté ces trois ans à ESMOD ?
Nous avons acquis des réflexes de travail, à savoir décante un sujet pour en comprendre les enjeux. Pendant trois ans, nous avons travaillé sur des cas concrets de marques, de projets, de stratégie communication. Cela nous a aidé à acquérir une certaine agilité de réflexion sur différents secteurs de la mode. Je me sens capable aujourd’hui d’élaborer une stratégie de communication ou de développement.
Quelques mots sur votre stage de fin d’étude ?
Il s’est terminé fin octobre et a débuté en mai dernier. Je l’ai fait au sein de la marque lyonnaise Nosc qui propose des vêtements de sport techniques, polyvalents et écoresponsables pour la vie quotidienne. Elle a été fondée en 2018 et propose des vêtements soit à base de matières recyclées, soit à base de matières biobasées, par exemple à partir de fibres fabriquées avec de l’huile de ricin qui a besoin de peu d’eau et qui pousse dans des terres arides. Je crois profondément en une mode responsable, durable qui valorise l’artisanat, le savoir-faire et la création. Mon rôle au sein de la marque consistait à redonner le sourire aux clients tout en concevant les visuels de communication, en travaillant sur le site ou en participant à la livraison des colis ! Une expérience complète.
Des projets en développement ?
Yes ! Je vais m’investir à 100% dans ma marque de vêtement, prénommée Bisart et au sein de laquelle je collabore avec des artistes pour imprimer leurs œuvres à la main en sérigraphie sur des morceaux de tissus blancs de seconde main que je couds ensuite sur des vêtements vintages. Les pièces sont uniques, signées, numérotées, les artistes sont rémunérés. Je fais tout de A à Z, je m’éclate vraiment et j’ai vraiment hâte de m’impliquer totalement dans cette aventure, quitte à prendre des stagiaires avec moi ! Si certains étudiants sont intéressés, qu’ils n’hésitent pas à me le faire savoir.
Augustin Trichard, Dipômé, Fashion Business Paris.
"J'applique vraiment les connaissances acquises durant ma scolarité"
Pourriez-vous nous décrire les grandes lignes de votre projet de fin d’études ?
Il s’agit d’un co-branding entre Dior Homme et J.Balvin. Ca s’est très bien passé et c’était très agréable et surtout intéressant : des commentaires pertinents m’ont permis d’apprendre encore des choses. Malgré tout, on est content quand c’est fini (rires)
Que vous ont appris ces trois années de scolarité ?
Beaucoup de connaissances ! De relationnelle aussi. Les contacts humains étaient très importants. J’ai appris à me développer mais aussi à réfléchir. Je m’en rends compte aujourd’hui alors que j’effectue mon stage au sein de la Maison Berlutti (qui appartient au groupe LVMH, ndlr) en tant qu’assistant chef de produit en prêt à porter. J’applique vraiment des connaissances acquises durant mes études : notamment apprendre à travailler sur plusieurs dossiers différents, à être organisé. Le fait d’avoir étudié de nombreux cas de figure, en approfondissant des problématiques très diverses liés à des marques différentes a été également d’une grande utilité.
Un exemple ?
Je suis assistant en prêt à porter. Le fait d’avoir étudié un large panel de marques dans des gammes très diverses me permet aujourd’hui d’avoir un avis sur le tayloring, sur le outdoor-wear, sur l’accessoire, sur le pantalon. Je peux vous assurer que c’est très utile quand on est assistant chef de produit en général.
Des projets à venir ?
Chez Berlutti, cela se passe très bien et je m’épanouis complètement. J’aimerai rester au sein de cette belle maison qui propose des produits remarquables conçus dans un souci constant de l’excellence. Ou intégrer le marketing d’une Maison du groupe LVMH.
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